LES PEINTURES MURALES qui décorent l’église se rattachent à deux périodes :
1 – la deuxième moitié du 18è siècle pour les peintures de la 3è travée est et ouest. Ce sont les plus anciennes. Elles ont été retrouvées au moment de la restauration de l’église sous une couche de plâtre et reconstituées comme à l’origine. Le décryptage récent des textes qui entourent les médaillons de la 3è travée ouest fait apparaître qu’il s’agit d’un ensemble décoratif dédié à Notre-Dame du Sacré-Cœur. Ce sont des invocations extraites des litanies de la Sainte Vierge qui sont inscrites en latin sur les six médaillons latéraux, avec leurs symboles respectifs imaginés par l’artiste, dont on ignore d’ailleurs le nom :Tour de David, Tour d‘ivoire, Maison d’or, Arche d’alliance, Porte du ciel, Etoile du matin.
Les peintures côté est sont plus homogènes. Elles portent dans le médaillon situé au dessus de la fenêtre le monogramme de Saint Joseph (SJ). Les six médaillons latéraux qui encadrent le vitrail représentent tous un cœur et des fleurs de lys, emblème de la royauté.
2 – la deuxième moitié du XlXè siècle pour les peintures du chœur, réalisées par le peintre français Jacques Pauthe et son fils Paul. On remarquera notamment :
a) la grande fresque décorant le cul de four, où on reconnaît, au centre, Saint Louis revêtu de son manteau royal présentant son épée au Christ en signe d’allégeance, entouré de personnages bibliques rappelant ses origines ainsi que le peuple de l’Ancien et du Nouveau Testament
b) un panneau coté gauche, représentant Saint Louis sur son lit de mort à Tunis lors de la 8è croisade en 1270, avec son fils Philippe llI à son chevet, en compagnie de sa jeune épouse Isabelle d’Aragon
c) un second panneau coté droit, représentant Saint Louis soignant les pestiférés à Tunis. Rappelons que Saint Louis a marqué son temps par un grand dévouement auprès des malades et des plus pauvres, qu’il a fondé plusieurs hospices dont celui des Quinze-Vingt à Paris pour y accueillir des aveugles.